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Corinne Le Lepvrier

Hors incitation

 DEHORS / Vers lequel je me penche. Ne pas tomber. Se reconstruire un rebord de fenêtre.

18/08/2010

 

Hors incitation

DEHORS /  Aussi loin que l'on puisse comprendre.

20/08/2010

 

Hors incitation

DEDANS/DEHORS /  "propriété privée. Défense d'entrer".

26/08/2010

 

 

Hors incitation

DEHORS / Je ne sais pas si tu devrais venir petit papa Noël, parce qu''après être descendu du ciel, dehors tu vas avoir si froid. Dehors il se passe des choses, il y a aussi la petite fille aux allumettes, et c'est un peu à cause de moi.

28/08/2010

 

Hors incitation

DEDANS / Ce que je regarde. Dehors, ce que je ne regarde plus. Ou bien l'inverse.

30/08/2010

 

Hors incitation

DEHORS / Ce qui vient à moi, fera partie de moi. Peut-être. S'il le veut, si je le peux, s'il le peut, si je le veux.

31/08/2010

 

Hors incitation

Suis-je vraiment en colère lorsqu'en DEHORS de moi ?

01/09/2010

 

 

En lien à incitation (Inventaire / accumulation)

En dehors en dedans de la feuille, de la page, de l'espace proposé, en dehors en dedans d'un terrain de camping, en dehors en dedans d'une forme, d'une géographie, en dehors en dedans du texte, en dehors en dedans de nous-mêmes, d'un sac en plastique, en dehors en dedans d'un lieu, d'un champs de choux fleurs, de la médina d'Essouira, de ma 4L aux rétros chromés, du sentier sur l'île, du boulevard de Belleville, en dehors en dedans de notre société, de nos repères, d'une cour de récréation, de mon lit, en dehors en dedans de mes compréhensions, de tes possibilités, de nos vies, en dehors en dedans de notre temps, de la piscine, en dehors en dedans des mots, des peaux, en dedans dehors de la caverne, en dehors en dedans de notre planète, de mon ventre, de mes veines, en dehors en dedans de la baignoire, de l'histoire, de la mémoire, en dedans en dehors du livre, des mains, des rivières, des déserts, des destins, en dehors en dedans d'une forêt sombre, d'un rêve, d'un bateau, d'un chateau

01/09/2010

 

Hors incitation

Je suis faite tel un coussin. Fermée, emmaillotée, cousue. Points de tige ou point de croix, tout le long de mon pourtour, le long de mon parcours resserrent la matière dont je suis faite, la manière dont je suis faite, me ramènent vers le DEDANS, vers ce que je suis.

02/09/2010

 

Hors incitation

Un jour je comprends. L'amour n'a rien eu à voir là-dedans. Ca a été tout le reste, tout ce qu'il y a autour. La vie, les jours, le temps et l'univers qui bougent. Et t’oublier, pas la peine, peine jamais perdue, égarée, peine sans cesse éprouvée, retrouvée. En dedans d’un ruban, en dehors d’un ruban, le ruban du temps de t’oublier, le ruban de l’espace de t’oublier, sans début sans fin, sans cesse de Moebius, en nulle part, sans extérieur, sang intérieur

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10/09/2001

 

Hors incitation

 

Si je te quitte je te le dirais. Que t’avoir quitté est triste, le sera,  que ça ne se transforme pas, que j’essaierai encore. Mais je devais en finir avec cet ensemble là. Et la vie qui se continuera n’y pourra rien, elle n'en a pas le pouvoir. La tristesse, je tourne dedans, elle me rode autour.  Dans une centrifugeuse, dans un escalier, je suis  le petit pois dans l’ascenseur, une perle dans un collier. C'est comme une physique,  un état dans l'état, on ne peut pas faire que ça n'existe pas. Ca devient l'univers et ses lois. Le contexte et l'intérieur. T'avoir quitté, la tristesse qui me fait.  Mon cadre, mes limites, la fermeture du ciel, le corps-mort auquel s’amarre le bateau après sa ballade en mer, mon dehors, mon dedans, le mur du terrain de squash. La balle qui revient. Si je te quitte je te le dirais.

11/09/2010

 

 

Hors incitation

Ce n’est qu’au contact d’un DEHORS que ma pensée devient résolutive.

12/09/2010

 

En lien avec incitation (Ecrire avec des photos)

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photographie / Corinne Le Lepvrier

13/09/2010

 

Hors incitation

 

accroupie comme une petite fille sur le seuil de la porte

les bras croisés sur ma poitrine amaigrie

le regard quelque part entre si près si loin

 

écrire le dehors

ne me dit pas si je pourrai maintenir la position de mes bras et garder ma peau

s’il me faudra déplier sortir mon menton fermer sortir mon sourire

écrire le dehors

troquer les rais de lumière alignées sous mes pieds nus contre des arbres sans hauteur

m’aventurer dans une machine ailée et sans chairs

 

écrire les racines des arbres en bras

écrire la femme longiligne courant en sandales

écrire la colline méconnue

écrire l'église accroché à son socle en damiers

écrire la mer d’un sable comme d’un désert

écrire mes bras levés en quête du ciel

écrire la femme accroupie comme une petite fille sur le seuil de la porte du langage

 

21/09/2010

 

En lien à incitation (vous êtes dedans)

 

 

Aujourd’hui ou l’impossibilité d’un dehors, (non pas d’une île). Chez moi, dans ma salle, sur mon micro, sur mes écritures, ce que j’écris là, c’est l’ile. En général on n’est pas seul sur une ile, (dans les histoires d’aventure) on a un compagnon, non pas un congénère (ce serait trop simple quoique) mais une bête, un autre en quelque sorte que soi, figure de l’étranger, de l’alien (dans le pire des cas), dont on ne comprend pas la présence (au début). Ici la bête avec moi c’est une mouche. Embarquée dans le même radeau que moi à vivre l’impossibilité du dehors.

Elle ne trouve pas la sortie, trouve pas l’issue, enfermée dans un mouvement presque brownien devant la fenêtre, et ne décidera pas d’élaborer un autre projet (que de sortir), par manque de poids de son cerveau…c’est bête ! Et ce qui de mon point de vue constitue le fait le plus triste et le plus cruel de son existence, c’est qu’elle ne pourra pas l’écrire. Ecrire par exemple qu’elle n’a pas trouvé, qu’elle ne trouvera pas la sortie. Je pense même que cette incapacité à conscientiser cet état de fait devrait être un mobile suffisant pour qu’elle abandonne définitivement son ambition de vivre et envisage de se fracasser contre la cloison qui la sépare de son objet du désir. (Le désir à l’endroit d’une mouche pourrait être interrogé). Moi j’écris, j’essaye, je peux essayer, cette possibilité je l’ai, aller dehors aussi du reste. Je n’ignore pas non plus l’évidence de la similitude de nos grands yeux sur le côté, de nos pattes arrière épaisses (du fait de mes grosses chaussettes), de l’agitation incessante de nos petits doigts. Ce sont précisément là des différences d’appréciation qui nous distinguent et nous séparent, je sens bien une cloison.

Le dehors en ce qu’il me donne à voir est singulier, étrange, incommensurablement en dehors de mon ordre d’ici et maintenant, inatteignable, c’est même pas la peine. Augurant d’un entrain créatif et d’un potentiel de vitalité pas plus prometteur que mon écran, sauf que le soleil illumine notre île par intermittence.

Vous noterez que je dis « notre île » désormais. Car il va de soi qu’il va se passer quelque chose entre elle et moi, que quelque chose va s’imaginer, d'une manière ou d’une autre. Aussi je propose, à toute fin de limitation et pour ne pas inventorier la multiplicité des scénarii, (ce que j’écris là est un fragment), d’évoquer quelques possibles. Ou bien nous vivons pleinement notre impossibilité d’un dehors travaillant peut-être même à y puiser une certaine satisfaction (auto flagellation, victimisation, stigmate de l’artiste), tout en feignant d’interroger l’existence de l’autre. Ou bien considérons-nous que condamnées (féminin pluriel) à demeurer sur notre île, il n'est que l'inéluctabilité d'une confrontation. Dans ce cas de figure, nous ne copulerons pas ensemble eu égard la barrière infranchissable de la dimension morpho-psychologique. En matière de fusion il y a d’ailleurs ce précédent en l’intéressante expérience relatée par le Cronenberg, une histoire d’homme et de mouche, fusionnelle jusqu’au un niveau infra-cellulaire, qui à vrai dire et que les choses soient claires ne me tente guère. Je ne vais pas non plus la buter ou la séquestrer longuement dans une boite d’allumettes que je flamberai sous mes yeux ébahis et ses yeux larmoyants (ou l’inverse), je n’ai de toute façon pas le courage de me lever (et encore faudrait-il que je sois capable d’attraper la bête). Non. Bien plus classiquement et tout simplement, devrais-je peut-être faire équipe avec elle et accepter de faire le premier pas. Sur l’île, à un moment donné, vers la fin dans l’histoire d’aventure, l’humain et la bête, face à l’adversité et au danger, nient leurs différences pour unir leurs forces et déclencher un dénouement positif, une issue. Donc la suite devrait être… accorder à la bête une présence d’esprit, me lever, ôter mes grosses chaussettes, vérifier que les objets qui se doivent de sortir eux aussi sont avec moi, nous ouvrir la porte, et là sous un ciel clair et bleuté, franchir ensemble le seuil, sortir, elle et moi, moi et elle, c’est toi et moi contre le monde entier…, et faire un petit bout de route ensemble. Vers le nouveau monde.

Pour sûr, elle va vite me larguer, oubliant ce que nous avons été l’une pour l’autre (surtout elle pour moi, y’a souvent une légère dissymétrie dans les échanges interpersonnels), le temps de l’écriture d’un fragment de texte.

Pour tout dire, je ne la vois plus, elle n’y est plus. Je ne sais pas comment elle s’en est sortie, elle ne m’en a pas fait part. Moi j’ai mal partout, aux fesses, au dos. C’est petit un micro, c’est petit une île. Faudrait peut-être que je déploie mes petites ailes moi aussi, faudrait peut-être que j’aille voler, juste à côté du soleil. Et que je ne revienne pas l’écrire.

21/09/2010

 

Hors incitation

 

entre les arbres-mots qui émergent de la terre

 

se font peuple et                          l’impossibilité d’un ciel

le couloir pour inspirer s’est resserré

 

mots assemblés ça et là posés déposés déliés ça et là

                               traces de pas d’histoires aux allures de mythes

 

contre les poumons en feuilles

formes qui hantent

traquer les variations du discours signifiant

 

 et les arbres prolifèrent aussi de moi poussant de mon dos

 

                             jusqu’à cet instant où fermant les yeux et retournant mon regard

                             vers le dedans de l’autre terre nichée en mon ventre

il n’y a pas de forêt nocturne

il y a la vie infinie et cet enchantement possible sans les mots

 

28/09/2010

 

 

En lien à incitation (Ecrire avec des photos)

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Photographies / Benjamin Juhel / Structures urbaines et paysages
07/10/2010

 

En lien à incitations (Ecrire avec des photos) et (Anagrammes)

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Photographie / Benjamin Juhel / Structures urbaines et paysages

 

 

07/10/2010
En lien à incitation (Ecrire avec des photos)

TEXTESTATUE.jpg

Photographie / Philippe Coquet
08/10/2001

Hors incitation

Petite annonce // Individu recherche individu pour mises en relations, partages d’intérieurs et d’extérieurs. Ayant une connaissance du principe des vases communicants et une bonne capacité de réception de dedans exogènes. Pour expérimenter diverses positions de transvasements et soulagements de dedans. Attirance pour les diverses formes de l’ouvert (dépli et surpli) appréciée. Plus si affinités. Sans coeur et courage s’abstenir.

16/10/2010

  

En lien à incitation (Ecrire un haiku ou un tanka)

 

 

contre la vitre

les voies de vie en question

DEHORS trois vaches

attraper l’herbe verte

d’une langue affamée

24/10/2010

 

 Hors incitation

 

 

Comme elle habite enracine jour après jour son monde son logis

Comme elle bâtit jour après jour les murs de son abri

son coin du monde

Comme elle désire jour après jour HORS d'elle s’aventurer

Comme elle ne peut jour après jour franchir le seuil se quitter

20/11/2010

 

 Hors incitation

 

 

Avec les 5 premiers substantifs du premier poème de l’ouvrage de poésie, « le dedans et le dehors » de Nicolas Bouvier : plages, racines, éclats, chair, couleur

 

Inclusions (de dehors et de dedans)

Comment dire les plages ?

Comment dire les racines des plages ?

Comment dire les éclats des racines des plages?

Comment dire la chair des éclats des racines des plages ?

Comment dire la couleur de la chair des éclats des racines des plages ?

 

Comment dire les plages des racines des éclats de la chair de la couleur ?

Comment dire les racines des éclats de la chair de la couleur ?

Comment dire les éclats de la chair de la couleur ?

Comment dire la chair de la couleur ?

Comment dire la couleur ?

23/11/2010

 

Hors incitation

 

elle dépose-expose sa vie allongée elle accumule elle plie déplie la vie concatène les carrés des cheminements géométrise les rectangles artificiels des signes modélise inclusions imprégnations des motifs conceptualise triangles des ombres en mots pour quelques feuilles entre les raies de lumières bleues et un faisceau de feu elle dépose-expose les secrets en DEDANS pour sentir savoir nier demander espérer pour ne plus être couchée sur les pages grises pour sauter sur le côté en DEHORS pliée dépliée debout et sans mots sanglot sans en faire tout un livre

11/12/2010

 

Hors incitation

 

 - Je peux entrer chérie ?...…Voilà, je m’engage, j’arrive…… Je suis dedans…inclus en toi, contenu, compris…Vois-tu, mon sexe en toi, là, j’y suis pour quelque chose dans cette affaire, je suis impliqué, totalement, comme un voleur. Je suis même compromis...… Et en cet instant où je te prends, avec moi, je te comprends et même l’au-delà. Au plus profond de toi je saisis la matière, je saisis la vie… …Tu disais ? … Oui ma chérie, tu as raison, prendre un peu de distance, sortir du pli, me désimpliquer,...Voilà je m’extrais, je sors de toi... Maintenant en dehors, tu sais je peux tout t’expliquer. Je peux te parler de nous. Tu veux ?

 - Euh non… Pas nécessairement.

11/12/2010

 

 

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