Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • .

    en lien avec incitation (n°17/écrire avec un pré-poème / le rêve que j'ai fait), proposée dans le cadre d'un atelier

    Cette nuit j’ai fait un drôle de rêve

    Un rêve de soie

    J’ai senti un souffle

    Comme un émoi

     

    Je suis sortie, telle Eve

    Voir la Loire

    Et j’ai rencontre la misère

    J’ai vu leurs lois mollir

     

    J’ai vu des mères

    Se courbant,

    Et lavant dans le soir

    Qui coule et s’écoule

     

    J’ai vu un oiseau

    Assis dans la vallée

     Humant l’ail

    Et volant vers une île

     

    J’ai vu dans la ville

    Et je fus 5000

    Dès l’arrivée au port

    Qui porte vers la mer

     

    J’ai vu un railleur velu

    Sur une valise

    J’ai vu de mes yeux une voie

    Où glisse un oiseleur

     

    Cette nuit j’ai fait un drôle de rêve

    Un rêve avec vue

    J’ai senti une iule

    Comme un leurre

     

    Brigitte Hachin

     

    En lien avec incitation (n°19 , récit de rêve) proposée dans le cadre d'un atelier


     

    DANS un rêve j’étais une énorme vague traversant les océans, j’allais plus vite que tous les oiseaux de mer.

    DEHORS était fait de ténèbres, de chaleur, de vide.

    Mon esprit était rempli de curiosité, j’avais ce besoin d’aller toujours plus haut, toujours plus loin, et l’envie de courir me reprit, j’avançais avec force, dévorant tout sur mon passage, mais sans colère, derrière moi ne restait que l’eau calme et pure, de-ci, de-là apparaissaient quelques îlots, pleins de vie, puis la fatigue me prit, ma puissance décrût, j’étais nourrie de tout ce que j’avais absorbé, «j'arrivai en douceur sur une plage de glace ».

    Eve-Marie Eygout

     

    En lien avec incitation (n°19 , récit de rêve) proposée dans le cadre d'un atelier

     

     

    DANS un rêve, j'étais une aile qui suivait les courbes du vent chevelu.

    DEHORS était fait d'une transparence bleue aux étoiles d'argent. Dehors me portait comme une eau clémente.

    DEDANS était rempli d'élan et de lumière. Je me disais : « J'en ai tant rêvé, mais cette fois-ci, c'est pour de vrai, je vole ! »

    En fait, l'armoire à confitures était à double fond. La framboise ouvrait sur la mer d'Iroise la fraise sur la Tarentaise, l'abricot sur Acapulco, les mûres sur l'aventure, la cerise sur le Grand Canal de Venise, la gelée de coings sur les rues de Tourcoing, la gelée de pomme sur le Musée de l'Homme. La mer d'Iroise flirtait avec l'étoile polaire, l'aventure flottait comme une brume sur les canaux de Venise où Corto Maltese glissait, énigmatique. Les rues de Tourcoing sentaient la frite, celles d'Acapulco le citron vert. En Tarentaise, il neigeait. Au Musée de l'Homme, il y avait des totems. J'étais l'aile détachée d'un totem, bariolée, d'un bois souple comme une peau d'ange. J'avais enfin répudié le sol, quelques mètres au-dessous de moi comme un dispositif inutile, enfin libre et la nique à Newton. Leonardo, mon frère, je vole, je nage dans la lumière, je ne sais plus, je suis si bien. Regarde, un looping !

    Quand Tintin se dressa devant moi en me réclamant le fétiche arumbaya, l'oreiller amortit ma chute.

    Brigitte Hachin