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en lien à incitation (avec des images)
Pourquoi tourner autour du pot ?
Entrons dans le vif du sujet
Faisons le tour de la question
Dégainons nos arguments
Posons les idées sur la table
Il faut se creuser les méninges
Sortir des sentiers battus
Eviter les chausse-trappes
Marie Evin
en lien à incitation (avec des images)
Que serait le jour finissant
sans la nuit enveloppant
sans trève nos rêves
Photographie / Corinne Le Lepvrier
Ecriture / Marie Evin
en lien à incitation (avec des images)
Les jardins fous
n'ont pas besoin
de garde fou
Photographie et écriture / Marie Evin
19/10/2010
en lien à incitation (images, peintures / auto-portrait et/ou miroir)
Autoportrait à la plume
Dans le miroir sans tain un étranger regarde
j'ai beau chercher je sais
je ne le connais pas
Là, près de l'iris, des paillettes brunes s'enlacent
Et là, près de la joue, une mèche folle s'évade
Dans la vitrine nue une silhouette se détache
sombre et mouvante, fragile
soudain elle vacille
Là, près de sa canne, une main usée tatônne
Et là, près de son cou, l'échine un peu se courbe
Dans le tableau devant un visage se dessine
il m'a trouvé je crois et j'y suis attaché
je ne sais rien pourtant
Là, près de la tâche, une bouche pleine s'esquisse
Et là, près de mon âme, une certitude se glisse
Dans la mémoire trouée des souvenirs persistent
des mouvements des sons
et aussi des images
Là, près de mon coeur, des amours s'enchevêtrent
Et là, près de mon coeur, encore et encore palpitent
Marie Evin
hors incitation
Dehors le monde continue de tourner
Dehors les étoiles depuis des millénaires brillent
Dehors la nuit n'en finit pas de mourir
Dedans nos mains ne se trouvent plus
Dedans les enfants crient comme des fauves en cage
Dedans nos rêves meurent à bout de pluie
Dehors il ferait bon partir plus loin
Dehors nos jambes à nos cous nous entraînent
Dehors la vie est grande ouverte
Marie Evin
En lien à incitation (Ecrire avec des photos)
seule dans le noir
parmi les corps rouillés
et l’océan des commencements
mon dos rond
dedans sans bords contre le hasard
d’une expansion insensible
seule à être noire
à la conquête de la vie
et l’aplomb d’être une femme
mon vacarme éphémère
que les oreilles de la matière
n’entendent pas
seule où commence l’ailleurs
seule où l’autre se finit
à réitérer l’espace
Photographie / Philippe Coquet
Ecriture / Corinne Le Lepvrier