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  • Incitation 14/ Autour de reproductions de Edward Hooper

     

    Vous trouverez dans la bibliothèque d'images plusieurs reproductions de tableaux d'Edward Hooper.

    Voici une première proposition en lien avec l'oeuvre du peintre américain.

     

    Choisir un de ces lieux.

    Il y a probablement un dedans, un dehors, il y a probablement quelqu’un, il y a probablement un cadre quelque part (une fenêtre, la porte de sortie d’un magasin…)…

    Il y a un narrateur immobile, ce n’est pas vous, qui en tant que corps et esprit, réfléchissant, percevant, touchant, voyant, dit ce qu’il voit, (sans qu’on ne sache rien de plus sur lui). C'est-à-dire des vues immobiles, du dedans vers le dehors, ou l’inverse.

    Chaque phrase de son récit commencera par « tu », par quoi il s’inscrit dans son texte. A la manière de Guillaume Apollinaire dans "Zone" *

    Utiliser le cadrage de l’image comme organisation matérielle du récit. Cadrage latéral, ce que le narrateur voit à gauche, devant, à droite, mais aussi les profondeurs de champs. Faire que chaque phrase corresponde à une strate du plan de vision. Il n’y a pas de liaison d’une phrase à l’autre.

    « Tu » ne désigne finalement que la distance qu’on prend soi-même, scripteur, avec le narrateur présent dans le texte qu’il construit.

     

    *

    Te voici à Coblence à l'hôtel du géant.

    ...

    Tu te sens tout heureux une rose est sur la table.

    ...

    Tu prends un café à deux sous parmi les malheureux.

    G. Apollinaire, Alcools